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Une plume, des mondes
28 août 2013

Plume d'Encre ~ Chroniques d'une moniale

 

Therru Essai01 color01

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après quelques temps d’absence, d’errance, elle décide de rejoindre les Royalistes pour se battre sous la bannière du frère cadet Galoregor qui a pris le trône à son frère aîné, Kaldrass, désormais chef des Exilés d’Alidhan. Pour parachever son changement, elle décide de vouer sa vie aux autres et devient ainsi moniale soigneuse. Voici venir Therru.

 

Pour ceux qui croient que parce qu’ils ont une vocation altruiste, les moines sont des victimes parfaites.
A tous ceux qui ont jamais songé à changer, à quitter cette voie de sagesse à cause de l’oppression de ceux qui possèdent la force physique.
A ceux enfin qui considèrent qu’après tout, puisqu’on peut soigner, c’est un dû et qui n’estiment pas nécessaire ne serait-ce que de dire merci…
Je consacre ces quelques lignes, pensées voletant selon l’humeur du moment. Peut être d’autres suivront-elles, rien n’est moins sur.

 

Par un jour de bonté, par un jour de faiblesse, 

Quand l’astre de l’azur dans l’horizon s’affaisse, 

Quand la douce fraîcheur d’une lune sacrée 

Vient recouvrir les bois d’une lueur nacrée, 

Avide de rencontre, je parcourais les champs, 

Désireuse surtout de par mes nombreux chants 

D’éclairer si possible une âme vagabonde. 

Les lieux étaient déserts, je ne croisais grand monde. 

Pourtant soudainement au détour d’un sentier 

Le bruit mat de la lutte : Le bois contre l’acier 

Un noble ménestrel qui s’était égaré. 

Soumise à la pitié pour ceux qui ont erré 

J’éloignai proprement les brigands sans honneur. 

L’homme d’être sauvé ne montra nul bonheur,  

Si mon aide fut grande, je n’en fus remerciée 

C’est comme réprimande que c’était négocié. 

Sur ce court incident, je reprenais la route 

Emprunte toutefois de frissons et de doutes 

Quant à la conduite que j’aurais du tenir. 

J’étais bien décidée à ne plus revenir. 

                            ~ 

Une douleur amère affligea mon côté. 

Je ressentis la peur : Aurais-je pivoté  

Que j’aurais pu sans doute admirer sans faillir 

Le faciès jubilant que j’aurais du haïr.  

Pourtant une affliction plus grande que l’effroi 

Envahit tout mon être : J’y éprouvai le froid 

D’une émotion ardente aveuglant mon esprit 

Je ressentais la haine un amour malappris 

Un sentiment connu qui tourne à l’ignorance, 

Un lieu trop visité, une nouvelle nuance 

Dans la large palette de toutes les couleurs. 

Comme on le dit souvent, les gens pensent aux leurs :  

Les visages aimés m’assaillirent l’esprit. 

Je regrettais chacun, enviant l’incompris, 

Encourageant l’amer à donner de son temps 

Pour qu’il ne reste pas solitaire longtemps. 

L’effrontée occupa pleinement l’attention 

Que j’avais à chacun destinée. La tension  

 

Par la suite fut mienne autour de la rivale 

Je chassais promptement l’ignorante vénale, 

Accueillais pleinement l’oiseau de nos jours clairs. 

Sa moitié nous ayant causé quelques éclairs 

Pour qui mon affection pourtant était entière. 

Le sourire angélique, commencement d’une ère 

Où ma vie n’était plus par moi seule dictée. 

Ainsi là il m’était d’un autre demandé 

Repos, sécurité, affection et confiance.

 

La douleur de ma hanche émergea dans mon corps

Comme le cerf s’enfuit au long appel du cor,

Me recroquevillant en mon âme et raison

J’implorai en moi-même une unique maison,

Le pouvoir salvateur, le doux élancement

Qui pourrait sans nul doute apaiser pleinement

Ma rage. Lorsqu’il naquit au creux de mes reins

S’éleva en mon cœur je n’y mis aucun frein.

La chaleur délicieuse envahit mon esprit,

La transe de mon art, je m’y offris sans prix.

Le feu cadeau du ciel courait à fleur de peau

Sans considération de bannière ou drapeau

Si ce n'est protégeant les serviteurs du Roy.

L'ire enflammée frappa, au plus grand désarroi

De ceux mêmes touchés qui par trop confiants

En avaient oublié d'être tous méfiants.

Les cris et les douleurs ne m'atteinrent jamais,

Un silence effrayant m'animait désormais.

La force me quitta, deux fois je chancelai,

Ni peur ni désespoir, ailleurs on m'appelait.

Morphée dans ses bras blancs doucement m'accueillit

La nuit et son oubli, je fus bien recueillie. 

 

 

Therru Essai02 color01

 

 Dessins d'Afra (ses travaux) représentant Therru, moniale soigneuse.

 

 

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