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Une plume, des mondes
14 novembre 2013

Aurore ~ Un jour de plus en enfer

Nouveau jeu, nouveaux personnages, voici Omtorn, jeu créé par la société Zeffyr, tout comme Alidhan. 

Aurore y est mon second personnage, plus secondaire, une guerrière humaine au caractère bien trempé.

Si vous souhaitez plus de précisions sur l'univers du jeu, je vous invite à visiter ce blog, le rôliste de la boîte a tout présenté.

warrior_girl_by_perzo

 (Image représentant Aurore, issue du travail de cette artiste)

Un jour de plus en enfer. 

Le Roy est toujours aussi cinglé, son serpent de Grand Mage toujours aussi mystérieux et mes compagnons d’infortune indécrottablement toujours aussi stupides. 

J’ai dû briser deux nez ce matin pour leur rappeler encore combien ils n’avaient pas intérêt à venir m’ennuyer avec leur drague libidineuse et leur regard baveux. Plutôt me jeter sous un cheval que de coucher avec l’un d’eux. Sous leur couche de crasse et de graisse doit se trouver un cerveau quelque part, mais ils ont oublié la faculté qui leur est pourtant normalement donnée de s’en servir. 

J’en ai assez de leurs blagues grivoises, voire franchement salaces, de leurs mains baladeuses et de leurs sifflements approbateurs. Si j’ai décidé de porter l’armure, c’est bien pour éviter d’avoir à subir encore ces désagréments. 

Au moins, maintenant, j’ai la possibilité de leur casser la gueule. Ils sont souvent trop saouls pour constituer des adversaires appréciables, mais j’ai une ou deux fois pu profiter de combats stimulants. 

Quelle idée d’avoir rejoint ce camp d’entrainement avancé... J’avais pourtant la belle vie au palais ! Assignée à la garde la moitié de la journée, ayant pour seule mission le port d’une armure reluisante, agrémentée de temps à autres d’obligations de courbettes polies. Un toit, une nourriture convenable, une paye passable...

Qu’est-ce que ça pouvait me barber ! 

En réalité, je ne regrette pas une seconde d’avoir quitté cet ennui pour la guerre. Simple bougonnerie féminine, une habitude bien connue de nos chers amis mâles. Alors ici, même si les tentes puent, que mes camarades sont des troufions et mes officiers des abrutis, je dois avouer que je revis. 

Plus de rituels compliqués, de perte de temps en politesse, de servilité craintive ! La possibilité pure et simple de régler les différends à coup de poing et de passer ses nerfs sur de pauvres créatures laissées à notre portée. Je dois avouer avoir une préférence à taper sur mes camardes plutôt que sur les renards des forêts, mais malheureusement, le Sergent Lovenac m’a déjà collé trois jours d’arrêts pour bagarre... Et je n’ai pas envie de retrouver de sitôt cette effroyable petite cellule. 

Il y a bien quelques gens intelligents dans le camp, du moins je le crois, en la personne des mages. Pour faire de la magie, il faut forcément avoir étudié tout un tas de bouquins, parler plusieurs langues et maîtriser des mots complexes, non ? Si des gens capables de faire ça ne sont pas intelligents, je ne comprends plus rien à notre monde. 

Pourtant, je n’ai pas encore pu adresser la parole à un seul de ces emplumés ! Ils fuient tous les guerriers avec une célérité promptement éblouissante pour des gens de leur faible qualité physique. Peut-être nous prennent-ils pour des idiots. Et à voir mes pairs, je ne peux que leur donner raison. 

Je ne peux m’empêcher de déplorer l’absence de conversation intéressante. Non pas que je sois une cérébrale, j’ai toujours été qualifiée d’impulsive voire d’irréfléchie, mais je n’ai rien contre une petite joute verbale de temps à autres. Qu’espérer tirer de ces imbéciles de soldats ? Tout au plus, pour les plus brillants, un semblant de lutte, toujours motivée par des intérêts lubriques. 

Qu’est-ce que je peux m’ennuyer depuis plusieurs jours. 

Et ce ne sont pas les quelques renards peuplant les bois qui vont me divertir.

Quant à nos alliés aux oreilles pointues, je n’ai pas encore eu la chance d’en rencontrer un. Peut-on raisonnablement espérer quelque chose d’êtres ayant élevé la survie dans les forêts au rang d’art de vivre ? Je l’ignore. L’avenir me le dira. 

Pour l’heure, je vais retourner cogner des épouvantails afin de montrer aux autres soldats les gestes nécessaires pour réduire en bouillie n’importe quel adversaire pas trop coriace. 

Finir cette journée, aller dormir. 

Pour que demain, je puisse continue à vivre mon enfer personnel.

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